exercice: la lettre d'amour
Pour rire... Il y a des exercices de style avec des listes de mots... Il y a d'autres exercices! En voici un! Une commande! Petite explication... Un jour, un homme un machin avec un truc entre les jambes m'a larguée ( à moins que ce soit moi, je sais plus vraiment!) un jour que nous discutions (à l'époque c'était encore possible) Il m'a avoué qu'il regrettait de n'avoir reçu de lettre « d'amour » de ma part... alors...je m'y suis collée!
Voilà, je suis une grande fille… une femme même, il semble que j’ai atteint l’âge requis pour endosser ce titre. Toi tu es un grand garçon et je pense que tu es toi aussi apte à assumer celui d’homme. Un homme, une femme, un beau titre ! Zut déjà pris ! Ce n’est pas bien grave… je ne suis pas ici pour faire un concours d’originalité… tu voudrais une lettre… une lettre plutôt d’amoureuse, une lettre qui serait capable de te convaincre que tu puisses avancer sans craintes, sans avoir peur de te tromper ! C’est dur d’être sûr. J’avais pleins de certitudes… avant. Je m’imaginais que l’amour était éternel, que il ne s’usait ni ne se ternissait. Un peu comme un don… et puis… je me suis aperçue que je n’avais rien compris. L’amour est un instant, il faut en profiter comme s’il ne durait que le temps d’un battement de cils… à nous d’être capables d’être éblouis et de cligner des yeux souvent. A nous de les faire durer, ces battements d’ailes d’éphémères sans cesse renouvelés. Tu rêves de voyages, je rêve de voyages, à nous de les concrétiser. Tu rêves de partir, je rêve de partir, partons, mais ne fuyons pas. Tu es un homme, je suis une femme. Sommes-nous une paire, un couple qui se voudrait mythique ? Les « grandes » histoires finissent souvent mal… Tristan et Iseult, Roméo et Juliette, Adam et Eve, Paul et Virginie ? Je n’aspire pas à la déchirure… je ne vis pas dans son attente. Quelle que soit la fin de l’histoire… je ne veux pas en connaître l’issue avant de l’avoir débutée. Je n’ai pas envie de vivre en attendant la mort. Je veux vivre et profiter de tous les bonheurs, dussent-ils être fugaces. Bien sûr, je veux y croire, bien sûr je me dis que cette histoire est la plus belle. Comment faire sinon pour pouvoir se relever et recommencer à marcher quand on tombe ? Je suis tenace, et je trouve mon île peuplée quand tu es là, déserte quand tu pars. Te dire que je t’aime, c’est aussi facile pour moi que c’est difficile pour toi… je le dis trop et toi pas assez… tu es exigeant, enfant unique ! Et moi, trop gentille ! À toi de faire des concessions, à moi de refuser d’en faire. A toi d’apprendre à faire des efforts. A moi d’apprendre à en faire moins par peur de l’abandon. A toi de comprendre que si tu es à l’écoute cela ne veut pas dire que tu es prisonnier. A moi de comprendre que si je ne fais pas « bien » ce n’est pas grave et que je ne serai pas « répudiée ». Apprenons à nous apprivoiser sans crainte d’être soumis. Aimer pour gagner pas pour perdre…
Oui, je t’en ai voulu. Oui j’aurais aimé que tu me retiennes. J’ai envie d’être quelqu’un pour toi, quelqu’un d’important et que tu sois capable de me dire : « j’ai envie d’être avec toi parce que je t’aime ». Comme je suis capable de te le dire.
Même si je dois tomber, encore une fois.
Heu... je crois que c'est moi... qui suis partie!