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Le plumot

Pas de considérations…

10 Février 2007 , Rédigé par lilith Publié dans #Chroniques...

Pas de considérations aujourd’hui. Aucune considération pour rien. Ni pour moi, ni pour eux, ni pour vous. Pas de colère, pas de tristesse, pas d’envie. Que le temps passe. C’est bien, j’ai retrouvé mon masque. Ma force. Je peux rire, faire rire et pleurer derrière. Tout va bien, ce petit rictus, c’est mon dos, c’est tout. C’est suffisant, j’ai assez gémi. J’ai assez pleuré devant vous. Sur mon sort, mon nombril. Je me sens sèche ce soir. Non je ne sers pas à rien. Je sais. Je suis utilitaire, pas utile, utilitaire. On a besoin de moi, je suis là. Sinon vous passez… c’est marrant comme certaines personnes sont nécessaires comme elles « manquent », comme on va les chercher, et comme d’autres n’existent que par intermittence. Par nécessité ponctuelle. C’est comique ! Comme on peut oublier certaines personnes, comme elles se fondent, bibelots oubliés dans un paysage flou. Là, pas là ? Quelle différence ? Avez-vous déjà été oublié ? Peut-être, peut-être pas… je me souviens de la fillette maladroite qui cherchait à jouer avec les autres. Viens petite, vient, on va jouer à un jeu rigolo ! Aux policiers et aux voleurs. Toi tu seras « voleur » et « on t’aurait arrêtée » et « on t’aurait attachée à la grille », « c’est rigolo, hein !», « ah non, si tu le fais pas tu ne joues pas avec nous ». C’est l’école, il fait beau ! Qu’est-ce qu’on rigole ! La cloche sonne, vite, en rang ! La cours est vide. Presque. Une petite fille reste, contre la grille. Elle ne dit rien. Elle a essayé de leur dire : « hé, détachez-moi ! » les enfants sont terribles…ils sont partis. Le temps passe, rien ne se passe. La petite fille pleure, pas fort. La petite fille attend, elle a déjà compris que le temps joue pour elle. Il faut être vieux. Puis une ombre bleue passe, s’arrête et la regarde. Elle s’approche, la détache, lui essuie son visage barbouillé. « Quelle classe ? ». La porte de la salle de classe s’ouvre. Les visages attentifs se détournent du tableau. « Ho ! Mais, tu n’étais pas là ? Zut on ne s’en était même pas aperçu ! Ça alors c’est drôle ! ». C’est drôle hein ! Il y a des gens comme ça qui n’existent pas vraiment. Des êtres inconsistants et transparents. Parfois je m’arrête, je m’asseois sur le côté, et je regarde. Et, vous savez quoi… rien ne se passe. Alors c’est pour cela sans doute, que je parle, que j’écris. Pour ne pas que l'on m’oublie…



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L
je viens de chez la librairie ....la petite je l'ai été mais par nécéssité car parfois pour survivre on doit étre transparent ...un autre cas qui laisse des traces que méme le sang ne peut éffacer...<br /> et dans cette vie où le système nous laisse sur le pavé ne va t-on pas tous devenir des coquilles vides? ....<br /> On existe déja plus ....
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L
décidément.....
M
Ha toi aussi t'es "transparente" ???
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D
Très beau textebon couragebonne journéedijor
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Y
je frissonne, on l'a tous été, cette petite fille, invisible aux yeux du monde, d'un entourage qui oublie de regarder à ses côtés... ou même d'écouter tout simplement, moi je ferme les yeux ... je sens les gens qui m'aiment et je tente d'aimer qd même ceux qui sont passés à côté ... de tout cet amourEn tout cas beau texte, j'aime qd ca fait cogiter bisous
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H
un ptit bonjour matinal à mon tour afin qu'on ne m'oublie pas.... bizz
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